Il y a tout un monde dans une feuille.
Il y a tout un monde dans un œil.
Il y a tout un monde dans un Breuil.
Alex est, de toujours, amoureux des feuillus.
Il se pose.
Il observe.
Il écoute.
Il écoute les arbres, oui.
Qui lui livrent leurs rêves, leur foi, leurs doutes.
Alex entend la vie bruisser, entre leurs lignes et leurs racines.
Ressent intimement la fine émotion qu’ils désignent.
Perçoit les relations intimes, intenses, et pourtant invisibles.
Déploie son art secret au cœur des interstices.
Puis nous livre cette vie, ces palpitations, ces images familières.
Les arbres se retrouvent un jour sur le papier.
« Encrés » dans la matière, dans la réalité.
Comme une méditation qui aurait pris la forme
D’un bouleau, d’un vieux saule,
Ou peut-être d’un orme.
Alex ne choisit pas.
Ce sont eux qui choisissent.
Ces arbres qui lui parlent, sur lesquels nos yeux glissent.
Ils s’imposent à son cœur.
Ils réclament leur grandeur.
Et patiemment Alex se plie à leur bruissement.
Ciselant, esquissant, dessinant humblement.
Grâce à ses traductions, il ouvre de ses mains
Une communication entre arbres et humains.
Car les arbres nous offrent des enseignements riches,
Et sous la plume d’Alex, leur langage se déchiffre.
Ils disent de nos amours, nos familles, nos envies.
Ils accrochent sur nos murs leur sagesse infinie.
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Babeth Aloy
photographe – poétesse